L’estime de soi est une expérience qui évolue avec les expériences, les situations, nos engagements et des actions concrètes. Combien d’objectifs personnels as-tu fixés, puis abandonnés? Comment se fait-il qu’il soit parfois si difficile de donner de l’élan à sa vie? Bien sûr, on peut identifier plusieurs causes ou résistances face au changement. À lui seul, le degré d’estime de soi fournit de très intéressantes explications.
Manifestations d’une faible estime de soi
L’histoire de Laurie : Elle se sent constamment insatisfaite face à sa vie. D’humeur plutôt pessimiste, elle tend à se culpabiliser au lieu de se responsabiliser. Elle anticipe les fins de parcours et redoute les difficultés à venir. Même quand les choses vont bien, elle s’inquiète. Elle dévalorise ou survalorise à l’excès. Son indécision est très présente, tout comme sa méfiance et sa façon de douter de tout. Son état d’insatisfaction semble permanent, tout comme sa difficulté à agir. Elle vit beaucoup de stress face aux épreuves, face à l’inconnu. Elle éprouve de la difficulté à s’aimer et à aimer les autres. Malgré cela, elle accorde une importance exagérée aux opinions des autres.
La joie de s’aimer est l’un des chapitre du livre La joie malgré tout. J’explique les motivations qui font en sorte que l’on dévie de l’amour de soi pour mille et une raisons, dont la magistrale : vouloir plaire et être accepté. Toutefois, avec un solide retournement de notre regard vers l’intérieur, avec autocompassion et bienveillance, l’amour de soi se regénère et peut enfin se déployer.
Un trait typiquement occidental
Lors d’une rencontre entre spécialistes des neurosciences en compagnie du dalaï-lama, l’un des psychologues souleva le problème très répandu de la faible estime de soi. À la surprise générale, ce concept était totalement neuf pour le dalaï-lama, aucun terme ne pouvant le traduire en tibétain. À la suite d’explications, le dalaï-lama n’arrivait pas à comprendre que les Occidentaux étaient engagés dans un dialogue intérieur nourri d’autocritique et de dénigrement de soi. Il semble donc que cette attitude nuisible à notre bonheur, soit propre à notre culture.
L’amour de soi : le vase de cristal de l’estime de soi
L’estime de soi est fondé sur trois éléments : l’amour de soi, l’image de soi et la confiance en soi. Le plus fondamental des trois est l’amour de soi. À la manière d’un vase de cristal, il est le contenant qui permet aux deux autres éléments de jaillir, de se révéler. Pour plusieurs, s’aimer n’a aucun sens, car l’habileté à le faire n’a pas été développée. Des relations orientées sur la critique ont plutôt dominées leur environnement. Or, l’amour de soi se développe, s’apprend. Et ça concerne la façon dont j’arrive à m’accepter inconditionnellement comme personne.
En m’accordant de la valeur, j’accepte chacune de mes qualités et défauts, sans m’exiger de conditions. Comme tout amour inconditionnel, il ne repose pas sur mes performances, mes réalisations ou mes échecs. C’est un amour gratuit, généreux, sans calcul, ni attentes. Autrement dit, c’est un amour tout ce qu’il y a de bienveillant envers soi. Grâce à lui, je suis assurée d’une protection contre les moments difficiles.
Pour l’amour de soi, il est indispensable de transformer tout jugement autocritique face à soi, comme face aux autres. Il est impensable de s’aimer en empruntant un discours dénigrant. Tout comme il est impossible de voir sa vie transformée si je ne peux éprouver de compassion envers moi-même, m’accepter comme je suis.
L’image de soi
C’est le regard que je porte sur moi-même. Parfois, c’est une image non fondée à laquelle on adhère profondément. Quelle que soit cette croyance, l’image de soi est une conviction, vraie ou fausse, face à ta valeur, ton potentiel, tes limites. Habituellement, nos expériences de vie personnelle et professionnelle nous conduisent à nous fabriquer une persona, c’est-à-dire un masque social. C’est une sorte d’identité servant à nous identifier aux yeux des autres. Il arrive parfois que ce masque dépasse son utilité sociale. C’est le cas lorsqu’on l’adopte comme identité propre, en n’ayant plus accès à ce que nous sommes vraiment. L’image de soi est alors teintée de ce masque fictif. Pour changer sa vie, il est indispensable d’examiner l’image que j’ai de moi-même. J’en parle plus longuement dans mon livre, si ce sujet t’intéresse.
La confiance en soi
Avoir confiance en soi, c’est mieux se connaître. C’est croire en ton potentiel et en tes capacités. On l’acquiert grâce à un sentiment de sécurité intérieure, une affirmation de ses besoins, le développement de compétences ou à partir de rétroactions de notre environnement. Plus on a peur de passer à l’action, moins on développe confiance en soi. Moins on la développe, moins on a la capacité de passer à l’action. Cette boucle sans fin génère son lot d’anxiété. La persévérance dans la poursuite de ses objectifs, malgré les échecs ou embûches est une attitude favorable au développement de la confiance en soi. Rappelle toi : plus je me rapproche de moi-même intérieurement, mieux je peux ressentir ma valeur.
Miser sur ses forces pour développer l’estime de soi
L’estime de soi varie selon notre histoire personnelle, le milieu familial d’où nous sommes issus, notre culture, l’environnement dans lequel on évolue, les gens sur notre route. Chose certaine, si la tienne ne te semble pas super et que tu souhaites la développer sans y consacrer des années, investis dans tes forces. Tenter de développer tes faiblesses n’est sans doute pas une mauvaise option, mais tu auras beaucoup plus de succès, de plaisir, et un meilleur sentiment d’efficacité et d’amour propre en choisissant de reconnaître tes forces et de les mettre à profit. En te donnant le droit de les révéler au grand jour afin d’en faire bénéficier les autres, tu auras transformé ta vie et sans doute celle de plusieurs personnes autour de toi.
Pour identifier tes forces, te les approprier et les mettre au service de ta vie, accorde-toi un moment de présence à soi à l’aide du guide des forces que j’ai développé durant ma pratique de coaching.