Se libérer du passé : un rêve impossible?

Se libérer du passé
À la manière de notre ADN, nous portons tous, souvent sans en être conscients, l’héritage de notre lignée. Des croyances, des peurs, des blessures qui ne sont pas les nôtres, mais qui semblent nous habiter. Ces transmissions invisibles influencent nos choix, nos émotions, nos relations. Mais sommes-nous condamnés à répéter l’histoire de ceux qui nous ont précédés ? Et si nous pouvions nous en libérer pour écrire notre propre récit ?

Prendre conscience des schémas hérités

Nos comportements et réactions ne viennent pas toujours de notre propre vécu. Certaines peurs, certaines limites semblent surgir de nulle part et pourtant, elles trouvent souvent racine dans l’histoire familiale. Prendre conscience des schémas qui se répètent est la première étape pour s’en affranchir. Quels messages avez-vous entendus à répétition dans votre enfance ? Quelles injonctions semblent diriger votre vie inconsciemment ?

Différencier ce qui nous appartient de ce qui est transmis

Une fois nos héritages identifiés, il est essentiel de faire la distinction entre ce qui nous appartient réellement et ce qui nous a été légué. Sommes-nous en train de vivre selon nos propres valeurs ou selon celles inculquées par nos parents ou ancêtres ? Cependant, il ne faudrait pas voir cet exercice comme une façon de porter le blâme sur la façon dont nous avons été éduqués. En effet, il s’agit plutôt de reprendre contact avec sa propre vie. Personne n’est de mauvaise foi dans la façon de voir la vie et de fixer ses repères. Or, lorsque les choix d’autrui ne nous ressemblent pas, il est de notre responsabilité de réviser nos positions. Cette prise de recul permet donc de remettre en question certaines croyances limitantes et d’ouvrir la porte à des choix plus conscients.

Se libérer du passé

Se détacher des héritages familiaux ne signifie pas renier ses origines, mais plutôt choisir ce que l’on souhaite conserver et ce dont on veut se libérer. Cela peut passer par l’écriture, la thérapie, le dialogue avec les membres de sa famille, ou encore par des rituels symboliques pour marquer la fin d’un cycle. L’important est d’affirmer notre souveraineté sur notre propre histoire. C’est d’ailleurs ce qui a été difficile pour Stéphanie dans le roman Heureusement, j’ai craqué. Reprendre la responsabilité de sa vie n’est pas souvent la première option envisagée. Toutefois, cela n’a rien d’un fardeau. Au contraire, se libérer du passé, c’est affirmer la responsabilité face à sa vie. C’est cesser d’accuser, blâmer. La liberté qui s’en dégage nous plonge dans une puissante légèreté de vivre. Lorsque Stéphanie arrive à cette étape, c’est comme si elle sortait d’un cocon pour ouvrir ses ailes de papillon.

Honorer son héritage autrement

Plutôt que de subir notre passé, nous pouvons décider de lui donner un sens nouveau. Comment transformer les blessures en forces ? Comment honorer nos ancêtres sans reproduire leurs souffrances ? En prenant le meilleur de ce qui nous a été transmis et en laissant derrière nous ce qui ne nous sert plus, nous faisons un pas vers une existence plus alignée.

Réécrire son histoire avec conscience

Nous ne sommes pas définis par notre passé. À chaque instant, nous avons le pouvoir de choisir une nouvelle direction. En nous libérant des poids transgénérationnels, nous nous offrons la possibilité de créer une vie qui nous ressemble vraiment, en harmonie avec qui nous sommes profondément. Il est possible d’acquérir une meilleure conscience de soi en éveillant de plusieurs façons son intelligence émotionnelle. Se libérer des héritages familiaux est un processus, parfois long, souvent inconfortable, mais toujours libérateur. Car au bout du chemin, c’est notre propre vérité que nous retrouvons, affranchie des chaînes invisibles du passé.

Heureusement, j'ai craqué

Ressources en psychologie

Colère et guérison : et si votre colère était utile ?

image d'un papillon colère et guérison
Colère et guérison ne s’opposent pas. La colère est une émotion souvent mal comprise. Elle est jugée excessive, incontrôlable, voire destructrice. Pourtant, la colère n’est pas une ennemie : elle est un signal. Elle nous parle de nos blessures, de nos limites franchies, de nos besoins ignorés. Plutôt que de la réprimer ou de la laisser exploser, et si nous apprenions à l’écouter et à la transformer en une force de guérison ?

Comprendre l’origine de sa colère

La colère ne surgit jamais sans raison. Elle est souvent le reflet d’une frustration accumulée, d’une injustice ressentie ou d’une blessure non guérie. Prendre le temps d’identifier ce qui déclenche notre colère, c’est déjà faire un pas vers la compréhension de soi. Est-ce une situation répétitive ? Un besoin non satisfait ? Un passé qui ressurgit ?

Accepter sa colère sans culpabilité

Être en colère ne fait pas de nous une mauvaise personne. Trop souvent, on nous apprend à la taire, à la camoufler sous des sourires forcés. Pourtant, nier sa colère, c’est nier une partie de soi. L’accueillir sans culpabilité permet de mieux la gérer et de ne pas la laisser se transformer en ressentiment ou en explosion incontrôlée.

Transformer la colère en moteur de changement

Une fois identifiée et acceptée, la colère peut devenir une force constructive. Plutôt que de la subir, pourquoi ne pas l’utiliser comme une énergie de transformation ? Elle peut nous pousser à poser des limites claires, à revendiquer ce qui est juste pour nous, à sortir de schémas toxiques. La colère bien canalisée devient un levier d’affirmation et de reconstruction.

Libérer la colère de manière saine

Garder la colère en soi peut être destructeur, tout comme l’exprimer de façon agressive. Trouver des moyens sains de l’évacuer est essentiel : écrire, bouger, crier dans un espace sécurisé, pratiquer une activité physique intense… L’important est de laisser cette énergie s’exprimer sans qu’elle ne devienne dommageable pour soi ou pour les autres.

Colère et guérison : apprendre à écouter

Au-delà de son expression, la colère nous offre un précieux enseignement : elle met en lumière nos besoins profonds. Peut-être révèle-t-elle un manque de respect dans une relation, un désir de changement, une blessure à guérir. En l’écoutant vraiment, on peut transformer cette émotion en un puissant outil d’évolution personnelle. La colère n’est pas un fardeau à porter, mais un message à décrypter. Accueillie avec bienveillance et utilisée à bon escient, elle devient une alliée précieuse sur le chemin de la guérison et de l’affirmation de soi. En fait, chaque fois où je ressens une montée de frustration, il devient pertinent de me poser la question :  qu’est-ce que la présence de cette émotion veut bien me dire ?

Heureusement, j’ai craqué

Dans son roman Heureusement, j’ai craqué Marie-Sylvie Dionne raconte l’histoire de Stéphanie. Le parcours d’une colère dont elle a été captive trop longtemps.

Heureusement, j'ai craqué

Centre de gestion de la colère de Montréal Regroupement des psychologues de Montréal
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